Connaissez-vous Tityvillus, ce démon malicieux qui hantait les scriptoria du Moyen Âge ? Figure légendaire, il se délectait des erreurs des scribes, chipant lettres et espaces pour semer la pagaille dans les manuscrits... mais pas seulement !
Imaginez un peu... Les moines, appliqués à leur tâche, traçant avec soin chaque lettre sur le parchemin. Soudain, une ombre furtive traverse la pièce. Un frisson parcourt l'échine du calligraphe, une goutte d'encre perle sur le vélin... Tityvillus est passé par là ! On le retrouve souvent accroupi sous un pupitre, son sac béant prêt à engloutir les lettres oubliées ou maltraitées.
On le disait capable de prendre une multitude de formes pour mieux tromper sa vigilance : un chat noir lové sur un rouleau de parchemin, une mouche bourdonnant autour de l'encrier, ou encore un souffle d'air glacé faisant trembler la main du scribe.
Car Tityvillus n'était pas un simple démon effaceur. Non, il collectionnait précieusement chaque lettre volée, les accumulant dans un sac. La légende raconte qu'il devait ensuite remettre son butin au diable en personne, chaque erreur et omission nourrissant les flammes infernales. Pas étonnant qu'il ait terrorisé les scriptoria pendant des siècles !
Aujourd'hui, Tityvillus a troqué son caractère espiègle contre une âme bienveillante. Il est devenu la mascotte de notre académie, symbole de l'apprentissage par l'erreur et de la persévérance. Son sac débordant de lettres ? Il ne contient plus que des mots doux et des encouragements pour nos élèves calligraphes et enlumineurs !
D'ailleurs, avez-vous remarqué ? Notre farceur de lettres a encore frappé, subtilisant le "i" de son nom pour le remplacer par un "y" malicieux. Mais chut... Ne lui en dites rien !